SÉRIE DOGMALIGNE

Peinture sculpturale.

Dessins et peintures, où la ligne droite constitue la base de structures et de concepts hermétiques et fixes. Des images stéréotypées, régénérées en structures concrètes (« architectures mentales »), évoquent le paysage, l'espace architectonique, une sorte de parallélisme formel entre l'architecture moderne et la peinture « Hard-Edge ».

Ces compositions géométriques doivent leur fort contraste figure/fond à un réflexe territorial propre aux régions chaudes, où les contrastes d'ombres et de lumières sont fortement marqués.

Les images ainsi produites lient figuration et abstraction. D’abord intuitives, les œuvres sont ensuite planifiées et esthétiquement affinées. Ils lévitent dans l’espace avec une sensibilité contenue, une énergie concentrée, débarrassée du superflu.

Deux éléments clés sont impliqués dans ce processus : le raisonnement révélateur inconscient et fonctionnel. Une fois né, le premier modèle évolue grâce à un artefact (un appareil électrique) créé pour obtenir la reproduction des lignes et des couleurs avec une grande précision. Cette construction de motifs se matérialise dans une harmonie soit répétitive, soit aléatoire, mais toujours rationnelle afin de garantir à chaque œuvre un sentiment uniforme et absolu.

Dans ce cas, pour l’artiste, la machine fait partie du processus de matérialisation de l’œuvre. C'est un médium qui conditionne l'idée et le résultat, une complicité d'amour et de haine, une liberté à sens unique, un exercice de domination et de satisfaction.